Destructibilité de la mise en scène. Il me reste à faire remarquer que, précisément, notre théâtre contemporain tient grand compte, même parfois avec excès, de ces nuances psychologiques de costume. C’est là qu’est le danger immédiat; car l’homme est l’esclave des choses plus qu’il ne le croit. Je la ramènerai à des proportions plus modestes, et je la limiterai au sujet spécial que je traite. Un décorateur qui voudrait associer sa toile avec un instant unique exercerait une impression préventive et détruirait par avance l’effet qu’il aurait voulu obtenir; et si l’effet persistait après l’achèvement de l’acte associé, il redeviendrait contradictoire comme il l’était antérieurement au moment choisi. Quant aux costumes, il faut non sans doute s’en tenir à ceux dont se contente la statuaire, qui est l’art du nu par excellence, mais ne pas s’en écarter de parti pris, et s’en inspirer, dans le choix des tissus, auxquels on doit demander de beaux plis sculpturals. Toute représentation est conditionnée par l’imagination du spectateur.