Mais la situation est absolument différente au premier acte. On sent bien d’ailleurs qu’il ne s’agit point ici d’équilibre entre des nombres, non plus que d’une sorte d’équilibre visuel, mais d’un équilibre moral et dramatique. Prédominance des traits généraux. Elle ne doit être, en effet, qu’une cause seconde; c’est ainsi que l’acte de venir puiser de l’eau à la fontaine, dans l’exemple pris de _l’Ami Fritz_, n’est qu’une conséquence de la condition de Sûzel et du milieu où se développe l’action; il se rattache donc logiquement aux données mêmes du poème dramatique. Donc, suivant le milieu théâtral, des effets de mise en scène, d’intensité égale, n’auront pas une portée identique. Tout le monde sait que le physique réagit sur le moral; c’est un sujet que Cabanis, au point de vue descriptif, me semble avoir épuisé du premier coup. Plus importantes encore sont les modifications qu’exigerait le costume d’Agamemnon. Tout lui sourit dans la vie, et il possède ce qui à ses yeux compose le véritable bonheur ici-bas, une maison bien ensoleillée, des buffets bien garnis d’argenterie et de beau linge, une gouvernante qui prévient ses moindres désirs, et un estomac capable de tenir tête aux amis qu’il rassemble à sa table et avec lesquels il sable les vins de la Moselle et du Rhin ou savoure, en fumant, la bonne bière d’Alsace.